Mais quest ce donc?

Voici sans pretention mon calepin de poemes et de nouvelles que jai ecris au cours de ma encore petite vie de Zoreol

samedi 27 octobre 2012

Juste aujourd'hui !


Juste aujourd’hui !


Juste aujourd’hui je ne me fais pas de soucis !
Qu’ils aillent donc voir ailleurs si j’y suis
Et s’ils rencontrent la peine et les regrets
Qu’ils leur demandent de les accompagner.

Juste aujourd’hui je choisis de vivre dans la joie !
A être heureux, sourire à tout ce que je vois
Après tout qu’importe la douleur si je peux rire
Décision du jour : pas la peine de souffrir

Juste aujourd’hui je délaisse les réflexions
Sur cette drôle de vie, les relations ou la passion
Quelle idée sans cesse de toujours tout ressasser
Je laisse le calme dans mes pensées s’installer

Juste aujourd’hui je ne serais pas malheureux
D’avoir encore perdu quelqu’un de cher à mes yeux
Je retiendrais mon chagrin et mes larmes ne couleront pas
Voulant croire que c’était peut-être la dernière fois


 2012-10-27 et demain quand il sera aujourd'hui.

vendredi 22 juin 2012

Rêve romantique : L'évidence


Rêve : L’évidence



Le ciel était bleu et pas un nuage ne filtrait  la chaleur de cette fin de Juin.
Le jardin de la maison était envahi d’herbes desséchées, de tonneaux décoratifs et d’une balançoire usée qui n’avait plus vu d’enfant la faire grincer de rires depuis bien longtemps.
Enterré à 1 mètre sous la terre, un ancien bunker / cave avait une entrée sous les pieds de la balançoire. C’est d’ici que sortit le voleur qui tentait de pénétrer les secrets et trésors enfouis si tant est qu’il pouvait y en avoir chez ce vieux monsieur.
Quand il sortit ce fut pour se jeter sur l’homme qui voulait l’en déloger pour sauver un vieillard qui ne pouvait se défendre lui-même. Se ruant sur le sauveur non prévu dans son plan, le voleur devint lutteur et tenta de le faire tomber à terre. Leurs forces étaient égales et dur était de réussir à faire pencher la balance d’un coté ou de l’autre.
Soudain, surgissant de la rue d’où elle avait entendu des cris d’une personne âgée, elle arriva et se jeta sur le sauveur le croyant être l’agresseur, grimpant d’un bond sur son dos et le frappant de ses petits poings, tentant l’impossible face à ces deux hommes, muscles bandés luttant serrés l’un à l’autre. La bataille de par ce nouveau recours commençait à pencher pour le voleur, mais le frère du sauveur arriva de la maison où il cherchait une entrée pour pénétrer la cave et libérer le vieillard.
Voyant son frère empêtré dans des bras, des jambes et des poings, il fonça sur la jeune femme qui semblait n’avoir rien à faire sur le dos de son frère, la croyant complice de l’autre.
Il la tira par les épaules dans un mouvement de rotation l’arrachant du cou de son frère pour la faire tomber à terre. Elle poussa un cri, surprise et roula sur l’herbe à coté de la balançoire et d’en un geste instinctif s’était agrippé aux épaules de son nouvel agresseur qui tomba sur elle.
Une fois à terre, il se saisit de ses poignets qu’il força à poser sur le sol, l’immobilisant.
Il la regarda. Elle était rousse, cheveux bouclés, des yeux d’un bleu clair qui rappelait le ciel, fine, délicate, légère et pas du tout taillée pour le combat pourtant dotée de courage qui se lisait dans ses lèvres cherchant à mordre son agresseur.
Elle ne pouvait plus lutter contre cet homme qu’elle prenait elle aussi pour le complice de l’autre.
Elle le regarda. Il était beau, fort, brun son regard bleu était profond comme le fond de la mer et ses lèvres interrogatrices révélait son incompréhension et son questionnement, il n’avait aucune méchanceté en lui, bien au contraire une grande bonté.
Alors qu’ils se contemplaient, immobiles, l’un sur l’autre, les deux hommes se battaient pour prendre le dessus, mais peu à peu le voleur se faisait dominer. Mais cela n’avait rien de comparable à ce qu’il se passait à quelques mètres de la. Les regards plongés, se noyant et se perdant entre ciel et mer, ils s’abandonnaient immobiles à un sentiment qui les gagnaient.
Il l’embrassa. Sans questionnement, sur un coup de tête ou un coup de cœur. Il l’avait voulu plus que tout au monde.
Elle répondit à son baiser. Soulagée qu’il l’ai fait alors que dans la position où elle était elle ne pouvait pas le faire. Elle l’avait voulu plus que tout au monde.
Puis leur baiser fini, ils se regardèrent de nouveau, leur respiration était haletante et leur regard partageait déjà un lien qui ne pouvait plus être défait.
« J’ai 28 ans, je m’appelle Justine et je veux passer ma vie avec toi à partir de ce jour.
_ 27 ans, Antoine et moi aussi je veux passer ma vie avec toi sans te laisser loin de moi un seul jour. »
Ils n’avaient pas à se dire plus, leur dialogue fut spontané, évident, sans surprise, simple et si chargé d’amour. Ils étaient faits pour se rencontrer et avaient l’impression de se trouver, enfin ! Ils ne voulaient pas laisser passer leur chance, leur moment qui allait changer leurs vies.
Il lui sourit et elle sourit en retour. Leurs pensées communiquaient à travers toute leur façon d’être « Je t’aime ! »
Il libéra ses poignets, prenant ses mains et l’aida à se remettre debout  sans quitter son regard ni ses doigts qui s’entrelaçaient pour la première fois et étaient voués à se côtoyer pendant de nombreuses années.



22/06/12 - 10 :55

vendredi 18 mai 2012

Je doute, donc je réfléchis !


Réfléchissons...



La réflexion a amené tellement de grandes choses : des grands édifices en passant par les théories mathématiques et la compréhension du cosmos à la philosophie. Indéniablement, elle est créatrice de savoir, mais également source d’encore plus de réflexion.
Quand on su que la Terre était ronde, il fallait comprendre qu’elle n’était pas au centre de l’univers, que notre système ne l’était pas, puis qu’on était dans une galaxie noyée parmi tant d’autres, et que notre univers est fini, et ensuite ? Est-il le seul ?
Toute réflexion en amène une autre, et ainsi de suite.

D’un point de vue plus terre à terre, s’interroger sur les choses qui nous entourent, sur le pourquoi, et le comment est tout aussi, si ce n’est plus important à notre échelle. Et pourtant, la réflexion incessante est une quête perpétuelle qui semble ne pas avoir de fin ni d’issue, la faisant paraitre parfois comme une cage dorée menant à l’inaction.
Dois-je faire ca ? Ou ceci ? Si je fais ca quelles seront les conséquences ? A, B, C, etc. Et pour chacune où me mèneront-elles ? Et ainsi de suite l’arbre des possibles se construit et à la base du tronc la réflexion peut amener à ne rien faire faire.
Une réflexion peut être parfois non-créatrice. Dans ce cas, l’erreur n’est pas dans la réflexion, mais avant cela : dans le doute, la remise en question.
Je doute, donc je réfléchis. Je réfléchis et je trouve. Je trouve, puis je doute à nouveau. Et cela recommence.
Il faut savoir ! Il faut savoir ne plus douter et croire en ses réflexions, ses décisions, ses compréhensions. Savoir ce que l’on veut, ce que l’on aime, ce que l’on sait.
Il faut savoir et avoir le courage de se le dire. Je sais !
Je sais que j’ai faim, donc j’arrête de réfléchir 2 heures sur cette question et je vais faire à manger.
Je sais que je ne sais pas si Dieu existe.
Je sais que j’aime écrire, alors j’ouvre mon calepin et j’écris.


jeudi 22 mars 2012

A la croisée des chemins


« Tiens, je te connais, je t’ai déjà croisée sur mon chemin de vie… Pourquoi es-tu-la ?
_ Je suis la parce que tu as le choix, répondit-elle calmement.
_ Encore ? Quel choix ? demanda-t-il.
_ Tu le sais : celui de revenir, ou de continuer.
_ Poursuivre sur ma route ou prendre de nouveau ton chemin… Cela fait longtemps que je l’avais quitté.
_ De quoi te souviens-tu ?
_ Et bien… »

5 ans plus tôt :

« Bonjour, l’interpella-t-elle calmement.
_ … Bonjour, on se connait ?
_ Tu crois que l’on se connait ?
_ Je ne sais pas, oui. J’ai l’impression de te connaitre, mais c’est étrange… s’interrogea-t-il. Comme si je n’avais pas eu à te connaitre, que tu devais être la à m’attendre, et moi quelque part à te chercher… Qui es-tu ? Que fais tu la ?
_ Je suis la parce que tu as le choix.
_ Quel choix ?
_ Celui de prendre mon chemin.
_ Et qu’y trouverais-je ?
_ Tu ne le sauras qu’en l’empruntant, répondit-elle mystérieusement. Qu’as-tu à perdre à venir ?
_ Je devrais quitter ma route, celle que j’ai presque tout le temps emprunté, je sais ou elle mène, elle est plane, large, droite… Pourtant… j’ai envie de te suivre, mais je ne sais rien de toi, ou me mènes-tu ?
_ Je t’emmènerais ailleurs, tu quitteras ta route sure pour mon chemin. Est-ce qu’il ne t’intéresse pas ? »
Il regarda derrière elle, le chemin tortueux s’éloignait de sa route, grimpait une colline et disparaissait à l’horizon. Puis tournant la tête à gauche, il voyait la voie qu’il avait empruntée, plane, rectiligne et tout au bout il apercevait la fin qui avait été son début. A droite, sa route continuait sans pouvoir en voir le bout, plane, rectiligne, semblable à elle-même.
« …Ton chemin est l’inconnu, je ne le connais pas, je ne sais pas où j’irais si je te suis, je ne sais rien du tout, alors… Alors je te suis.
_ Allons-y alors. » Elle lui tendit la main, il la prit et s’élança sur son nouveau chemin.

Un an avait passé.

« Tu m’a apporté beaucoup. Dit-il un jour, ce chemin est tout simplement… joli. Il est joyeux, reposant, il est fait pour moi, je le sais…
_ Pourtant ? demanda-t-elle calmement.
_ Pourtant… il me fait peur. Si j’ai pu découvrir ce chemin, qu’en est-il des autres. Même s’ils ne sont pas aussi bien pour moi, il doit bien y en avoir, non ?
_ Regarde devant toi. »
En face de lui le chemin continuait, mais croisait de nouveau la route qu’il avait laissée depuis plus d’un an.
« Si je pars maintenant, pourrais-je revenir ?
_ Dois tu le savoir avant de choisir ?
_ … je ne sais pas, je veux découvrir… ce que je dois découvrir.
_ Alors fais ton choix, lui dit-elle dans un sourire. »
Il lui lâcha la main et reprit sa route.
Il avait beaucoup à découvrir, la route était belle alors il continua d’avancer. Mais son chemin à elle lui manquait, alors il coupa à travers champs et y retourna. Elle était surprise de le voir.
« On ne devait pas se croiser maintenant. Pourquoi es-tu revenu ?
_  Parce que ce que j’ai découvert ne me plaisait pas, cette route n’était pas faite pour moi, elle est pleine de découvertes, mais elle m’a apporté aussi beaucoup de regrets.
_ Sais-tu pourquoi es-tu revenu ?
_ … Non je ne le sais pas.
_ … Alors tu ne sais pas pourquoi tu es la, mais tu sais tout comme moi que ta route et mon chemin ne seront tous les deux aucunement bon pour toi. »

3 ans passèrent. Il changeait constamment de route, et revenait sur ce chemin où elle était la pour l’accompagner, puis il repartait et cela continuait.

« Ce n’est plus possible.
_ Tu ne le comprends que maintenant ? demanda-t-elle calmement.
_ Je ne suis bien nulle part et je n’avance pas.
_ Tu dois faire un choix.
_ Ton chemin est fait pour moi, mais je ne peux pas rester… Alors je pars. » En face de lui le chemin grimpait une colline et disparaissait. A droite il pouvait reprendre la route qu’il connaissait de l’avoir fréquenté de temps en temps depuis ces dernières années. A gauche, un pont filait au loin. Il le choisit.

Et un an de nouveau avait passé.

« Voila ce dont je me souviens. J’ai découvert beaucoup de routes, changé à beaucoup de croisements, mais je n’ai jamais trouvé un chemin comme le tien.
_ Est-ce que tu en doutais ?
_ Non, je crois que je l’ai toujours su.
_ Pourtant ?
_ Pourtant je n’avais pas d’autre choix que de partir. Et maintenant, si je te suis que trouverais-je sur ton chemin ?
_ Tu ne le sauras qu’en l’empruntant.
_ Et toi qui es-tu ? L’amour ? Mon ange gardien ? Mon âme Sœur ?
_ Qu’importe mon nom, l’important est ton choix.
_ Je ne veux plus avoir à changer de route, tu as un chemin tortueux, qui n’avance pas en ligne droite, j’ai peur de le choisir. Mais en même temps pourquoi mon cœur bat-il si fort ? dit-il la main sur la poitrine.
_ Tu le sais. C’est parce que ce chemin est le tien, il est fait pour toi, dit-elle calmement.
_ Je ne suis plus le même.
_ Ce chemin non plus.
_ J’ai perdu beaucoup de temps.
_ Le temps importe peu.
_ Je ne voudrais plus te quitter.
_ Tu n’auras pas à le faire, le choix est à toi.
_ J’ai beaucoup de regrets.
_ Alors, laisse-les ici. Es-tu prêt maintenant ?
_ Je sui, prêt, dit-il calmement.
_ Alors allons-y »  Elle lui tendit la main, il la prit et s’élança sur son nouveau chemin.

FIN

lundi 19 mars 2012

"Interview exclusif avec Rémi"


Sur une idée originale développée au cours d’une soirée par Monia et Tiago, pour leur première production la compagnie « Les gens d’ici et d’ailleurs » vous présente ces premiers jets et story-board sur le futur talentueux buzz de l’année 2012 en France :

« Et si les proverbes disaient vrais ? »

Rémi, le scénariste qui s’est proposé pour écrire les scénarios des 10 premiers épisodes prévus à ce jour, comptant entre autres le tout premier épisode attendu par les fans et amis de la (future) célèbre compagnie : « les gens d’ici et d’ailleurs », a bien accepté de répondre à quelques une de nos questions :
« Tout  d’abord merci de nous recevoir, nous savons que vous êtes très occupé à travers vos voyages entre le sud et la France et il y a encore peu à travers le monde.
_ Je vous en prie, je suis content enfin de pouvoir prendre le temps de faire des choses bien, des soirées, des projets avec des gens qui beaucoup de valeur, mais aucun prix.
_ Je vois que ce projet vous tiens à cœur, je présume ?
_ Oui effectivement, c’est un projet que pour la première fois depuis longtemps je ne tiens pas seul, une création vaut bien plus si on a des gens avec qui la partager, des gens qui ont participé à faire quelque chose de bien.
_ Votre enthousiasme nous laisse entrevoir que vous voulez y mettre avec passion. Rappelons aux téléspectateurs que 1 vidéo serait déjà en cours de réalisation avec pour titre : 1 de perdu, 10 de retrouvés. Oserais-je vous demander à quoi pourra-t-on s’attendre ?
_ Oui bien sûr (rire discret de Rémi) On a voulu présenter ca comme une histoire drole, chaque idée ou proverbe a la volonté d’être jouée comme une blague animée ! Mais chaque « épisode » présentera une vraie application d’un proverbe, comme « 1 de perdu, 10 de retrouvés ».
_ Il y a effectivement beaucoup à attendre de cette petite série créée par des gens d’horizons différents qui ont su se trouver ainsi qu’il le fallait, n’est-ce pas ?
_ Oui c’est aussi ce que je pense parfois, notre compagnie et ce projet en cours apparait pour moi comme l’application d’une vérité : « de la richesse nait l’exclusion, mais de la différence n’ait la richesse ! »
_ Si vous mettez autant de coeurs dans vos épisodes il est certain que vous saurez en touché beaucoup en France, au moins pour l’instant (précisa sur le ton de la confidence, le journaliste). C’était Georges Abdullah. A vous les studios ! »



mardi 21 février 2012

Croire en la vie?

Rend elle tout impossible?
Retrouver qui on aime, nos envies
Fait elle un peu son possible
Faut-il croire en la vie?

A mesure qu'on avance
on perd nos raisons d’être
Il faut continuer avec aisance
Mais persiste toujours un mal-être

Le coeur lourd, pesant
Soit on se bat, soit on fuit
On a beau faire pourtant
Cette traîtresse nous trahit

Rend elle tout impossible?
Retrouver qui on aime, nos envies
Fait elle un peu son possible
Faut-il croire en la vie?

"Il ne faut plus y penser"
"Vis le moment présent"
Merci, mais le coeur brisé, 
L'espoir est aux abonnés absents

Le monde tourne encore
Il tournera surement toujours
J'espère que c'est moi qui ai tort
De ne plus croire en l'amour.

mercredi 15 février 2012

Confessions d'un flic - partie 2

1ère partie ici :
http://calepin-dun-zoreol.blogspot.com/2012/02/confessions-dun-flic.html




Confessions d’un flic
Partie 2

« Alors quand je suis arrivé là-bas, le Patron m’a tout de suite remarqué et reconnu, pourtant j’étais habillé en civil, bon c’est vrai je fais une tête de plus que tout le monde, même à l’école primaire, toujours une tête d’avance, même qu’on me disait que j’étais tellement haut que j’entendais rien d’à ce que me disait les profs ! Bref, il m’a pris par le bras et m’a attiré vers l’arrière salle, la une porte de toilettes ou il y avait marqué –Condamnée- s’ouvrit d’elle-même. Un colosse grand comme moi avait du reconnaitre le Patron, il me dévisagea puis me laissa la place pour passer.
_ Et alors qu’y avait-il dans cette pièce ? demanda le psychologue de plus en plus intrigué et intéressé par l’histoire.
_ Et ben il y avait des urinoirs, enfin tout comme, ils avaient été décalés et a la place une ouverture donnait sur une autre salle plus grands. Ca faisait très film des années 50 ! Et dedans : des jeux de cartes, deux tables de jeux jusqu’à 7 personnes par table. Une vingtaine de personnes qui ne remarquèrent même pas mon arrivée. Ils étaient penchés sur leurs mains, scrutaient les autres, devinaient les jeux adverses, cherchaient la bonne mise. Certains fumaient, d’autres se rongeaient les ongles, remuaient de la cuisse, se mordillaient la lèvre tandis que d’autres se cachaient derrière leurs lunettes de soleil, impassibles, je n’ai jamais compris comment ils faisaient, eux ! dit-il d’un air pensif. Une chose était sure pourtant, c’était un endroit pour moi !
_ En donc à ce moment la vous avez commencé à jouer pour vous sentir vivre ?
_ C’est exactement ca ! Enfin… Plus exactement au début le Patron m’a amené à une table, celle des débutants et m’a offert des jetons pour commencer à jouer. Les personnes qui ont joué avec moi pouvaient très bien être mon voisin de palier ou des multirécidivistes ou des garçons de café, mais la on était tous pareils à craindre pour notre mise, c’était vraiment excitant ! Bref… En 5 minutes j’ai tout perdu, alors j’ai demandé à reprendre des jetons. « A partir de maintenant ca fera 50 euros, m’a-t-il dit, mais tu auras plus de jetons et tu pourras gagner plus. »
_ Et c’est comme ca que vous êtes devenu addict au jeu ?
_ Ben oui… sauf que c’était encore gentil à ce moment la. Je venais 2 à 3 fois par semaine, et au bout de 2 mois, ma technique commençait à s’améliorer sérieusement, alors j’ai voulu miser plus. Quand j’en ai parlé au Patron, il m’a regardé longuement et m’a demandé si j’étais vraiment sérieux, j’ai dit oui et du coup je suis passé à la 2eme table. Je grimpais les échelons, j’étais fier, ca ne m’était jamais arrivé à mon travail. Sauf qu’à cette table, ce n’était pas du tout la même chose ! Les mises étaient de 200 euros minimum et la méfiance était beaucoup présente, presque étouffante. A partir de ce moment j’ai mis des lunettes de soleil moi aussi, dit-il en les retirant de sa tête et les regardant pensivement, elles m’ont bien aidé…
_ Elles vous rassuraient ? Vous permettaient de gagner ?
_ Oui, enfin non pas exactement. J’ai mis presque 3 mois à ne plus paraitre ridicule et surtout à vider mon compte bancaire et épargne logement retraire – je n’ai jamais rien compris à tout ce charabia. L’argent c’est de l’argent mais cela importait peu, je devais jouer ! Heureusement que ce bar n’était ouvert que les soirs, je continuais mon travail à la police tout en pensant au soir ou j’irais vivre, l’attente était parfois insoutenable.
_ Vous vous y rendiez plus souvent qu’avant alors ?
_ Tous les jours ! Mais ca valait le coup, en seulement 5 mois j’étais devenu un joueur émérite. Je regardais comment jouais les autres, et je faisais comme eux et au final ca marchait plutôt pas mal. La tension palpable devenait une drogue, il m’en fallait encore plus !
_ Vous en avez parlé à celui que vous appelez « Le Patron » ?
_ Oui… Il m’a dit que j’allais m’engager sur une pente qui n’arrivait plus rien à voir, que les enjeux étaient risqués et que je devais être prêt à tout, que « ca n’allait plus rigoler ! »… Une autre table existait ! Une ancienne cave à l’arrière du bar. J’avais regardé le dossier du Patron quand il avait été inculpé, cette salle n’avait pas été suspecté, pourtant : là était le vrai endroit clandestin. »
Bobby baissa la tête, semblant se souvenir de ce moment ou il était rentré dans la cour des grands mais dont il n’avait pas l’étoffe pour en faire partie. Le psychologue sentant le besoin de se confesser laissa passer le temps nécessaire malgré son désir d’en savoir plus. Puis Bobby releva la tête et entre quatre yeux annonça :
« Je savais que ca allait être plus dur, mais à ce point la ?... Pour éponger mes dettes de jeu, j’ai du voler l’argent des gens en garde à vue, et même… tuer quelqu’un ! »


A SUIVRE